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Les marées vertes

Une marée verte est un important dépôt d'algues laissé par la mer sur la zone intertidale, visible à marée basse ou flottant entre deux eaux lorsque la mer monte. Le développement de ces algues est lié à l'excès dans le milieu de nutriments (azote sous toutes ses formes, phosphore…) issus des rejets des activités humains (élevage, agriculture, urbanisation…). La putréfaction de ces algues, outre une mauvaise odeur et l'émission de gaz à effet de serre peut avoir de graves conséquences pour les acteurs locaux : impact négatif sur le tourisme et la valeur des biens immobiliers et dégradation de l'environnement des littoraux concernés. Des phénomènes de toxicité (via l'émission d'hydrogène sulfuré notamment) sont soupçonnés dans des cas de fortes concentration d’être potentiellement mortels. (Wikipedia)

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Apparition des marées vertes

Ce phénomène est apparu en Bretagne dans les années 1970.

Il s'est développé dans les années 1980, et s'amplifie régulièrement.
Après les graves intoxications  survenues en Bretagne nord en 2009 (mort de chiens, de sangliers, d'un cheval, d'un chauffeur de camion transportant des algues vertes, d'un joggeur...), l’État (ADEME et Agence de l’Eau) et la Région Bretagne ont mis en place un Plan de Lutte contre les Algues Vertes (PLAV).

Les Plans de Luttes contre les Algues Vertes (PLAV)

Un premier plan a été mis en place par pour la période 2010-2015.

  • Le volet préventif de ce plan a pour but de réduire les flux d’azote arrivant dans les baies par les cours d’eau. Sa mise en œuvre encourage les agriculteurs à des changements de pratiques, sans mesure contraignante.

  • le volet curatif vise à aider les communes touchées par les marées vertes à financer les opérations de ramassage et de traitement des algues collectées dans des unités sécurisées.

Des améliorations ont été constatées, mais les objectifs du PLAV1 n'ont donc pas été atteints, notamment au niveau des taux de nitrates mesurés dans les rivières. Le plan visait 30 à 40% de réduction du taux de nitrate en 2015. Les mesures montrent une diminution de l'ordre de 20%. Un deuxième plan de lutte (PLAV2) a été lancé pour la période 2017-2021, qui a été prolongé en 2022 par un PLAV3 jusqu'en 2027, toujours sans mesure contraignante concernant les pratiques agricoles, ce qui désespère l'association Eau et Rivières de Bretagne.

La Baie de La Forêt est une des 8 baies de Bretagne concernées par le plan de lutte contre les algues vertes. Même si on n'y a jamais déploré d'accident mortel comme en Bretagne Nord, le phénomène de marée verte est récurrent depuis des dizaines d'années. La plateforme de compostage des algues vertes de Kerambris, opérationnelle depuis 2013, est chargée de transformer les algues ramassées sur les rivages de la baie de La Forêt. Les algues, mélangées à parts égales avec des déchets verts terrestres, sont mis en fermentation dans des tunnels de compostage fermés et confinés permettant l’aspiration des gaz durant tout le traitement. Le mélange fermenté passe ensuite dans des tunnels de maturation où il est transformé en compost. La capacité de traitement de la plateforme est de l'ordre de 15 à 20 000 t par an. Mais elle doit parfois faire face à un afflux d'algues vertes d'un millier de tonnes certains jours.

Informations sur le Plan de Lutte contre les Algues Vertes en Baie de La Forêt : https://www.algues-vertes.com/la-foret    

La BD et le film

La journaliste Inès Léraud a enquêté pendant trois ans sur les dérives de l’agroalimentaire breton. Un travail rendu célèbre par sa BD à succès « Algues vertes. L’histoire interdite », qui lui a aussi valu des tentatives d’intimidation.
Quatre ans après la sortie de la BD, cette histoire a fait l'objet d'un film réalisé par Eric Jolivet

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