A Kerleven, nos "dunettes" poussent à vue d'œil...!

Lors de notre "balade à pince" du 13 juin, nous avons pu apprécier avec grand plaisir, la plage de Kerleven, redevenue "naturelle et vivante".

En "botanisant" un peu, nous avons observé dans les enclos, une vraie dune

en reconstruction. Grâce à de petites plantes, bien courageuses, aptes à résister au vent, au sel, au sable, à la sécheresse, la dune embryonnaire s'est créée.

Merci au Liseron des sables, au Chiendent des sables, aux Queues de lièvre, bien développés dans l'enclos, mais surtout au Cakilier maritime et à l'Arroche des sables, qui vont jusqu'à conquérir le milieu de la plage, surtout côté Ouest. Ce sont eux qui, nourris par la matière organique apportée par la "Laisse de mer", commencent à fixer le sable.

En effet, ces déchets naturels (algues brunes, coquillages, oeufs, oursins...) laissés par la mer, sont très utiles. Ils nourrissent une faune spécifique (comme les puces de mer), et, une fois séchés par le vent, remontent en haut de plage et constituent le terreau d'une nouvelle dune.

Depuis que le nettoyage de la plage au tracteur a été restreint, une vraie dynamique de restauration de la plage s'est enclanchée. Derrière la dune "embryonnaire", les Oyats amorcent le début de la dune "blanche", active, capable de grandir encore. Déjà, la faune s'y installe, comme les petits escargots des dunes.

Bien vivante, donc, cette plage de Kerleven, un espace naturel à partager!

Et tout cela a l'avantage de constituer, en plus, une barrière naturelle face à l'érosion et au départ du sable.

Croisons les doigts pour que des afflux d'algues vertes (Ulves) n'obligent pas au retour des tracteurs. Bien naturelles elles aussi (on peut en manger!), elles deviennent gênantes en excès, voir dangereuses quand elles pourrissent, à cause du gaz toxique(H2S) qu'elles émettent. C'est pour cela qu'on les ramasse alors.

photos C.Chapelle juin 2021